Pink Lady

A défaut de profiter des jolies couleurs de printemps dans le ciel, on compense en revêtant un petit pull couleur pamplemousse rose et en petit-déjeunant de pancakes aux gariguettes, avant d'aller se rassembler, parce que c'est le 1er mai aujourd'hui, la fête du travail, des travailleurs, de ceux qui triment toute l'année, de ceux qui aiment plus que tout ce qu'il font, de ceux qui rêvent de mettre un costume de poussin géant et de chanter "au revoir, au revoir Président" en pleine réunion, de ceux qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts, de ceux qui luttent pour leurs droits, de ceux qui ont un contrat mais pas de papiers, de ceux qui cherchent, qui cherchent et qui ne trouvent pas, de ceux qui revendiquent le droit à la paresse, de ceux qui se disent souvent que la vraie vie est ailleurs !

Ça me fait toujours beaucoup réfléchir, cette fête. Je me souviens de mes rêves professionnels d'enfant, de mes idées fixes d'adolescentes, de mes premiers choix d'orientation, de mes erreurs, de mes errements, de mes fiertés aussi. Des déterminismes sociaux, familiaux, qui conditionnent nos choix d'études, professionnels, sans qu'on s'en rende compte sur le coup. Des chemins que l'on se ferme alors que pourquoi pas ? Des portes qu'il reste à ouvrir, des envies non satisfaites, des rêves secrets qu'on porte toutes et tous dans nos coeurs :)

Moi, quand j'étais petite, j'ai voulu être archéologue-diététicienne-architecte d'intérieur-journaliste-ethnologue. Et vous ?